Dans un communiqué commun intitulé "L'Europe a plus besoin de ses éleveurs que du loup !", plusieurs organisations agricoles (1) , dont la FNSEA, demandent à rencontrer le commissaire européen en charge de l'environnement. Elles souhaitent exprimer les demandes "des acteurs des territoires colonisés par le loup" dans le cadre de la plateforme de concertation proposée par l'exécutif européen.
"La volonté absolue de protéger le loup ne doit pas se faire (…) au détriment de la dynamique économique et de la biodiversité des territoires ruraux !", s'indignent les signataires, qui estiment que l'essor du prédateur représente une menace constante pour la pérennité du secteur pastoral, ainsi que des espaces ruraux et montagnards.
La grogne est palpable également du côté de la Confédération paysanne qui, à l'issue de la réunion du groupe loup du 7 mai, estimait que plus personne ne croyait au "plan loup". "Le bilan est accablant : les attaques ont encore augmenté en 2013. Pour les éleveurs et les bergers, la saison 2014 s'annonce mal", s'indignait le syndicat agricole, qui affirme que le zonage n'est pas acceptable et qui rappelle l'urgence d'un changement de statut juridique.
Vérifier la mise en place effective des moyens de protection
Si France Nature Environnement (FNE) tombe d'accord sur la nécessité d'un plus grand engagement de l'Etat, les points de convergence s'arrêtent là. La fédération d'associations de protection de l'environnement estime démagogique la demande de renégociation du statut de l'espèce, tout comme les deux amendements adoptés dans le cadre de la discussion de la loi d'avenir pour l'agriculture.
Elle réclame la "vérification de la mise en place effective de moyens de protection avant toute autorisation de tir de défense et, a fortiori, de prélèvement". FNE rappelle également son opposition à des autorisations de tir l'hiver en l'absence des troupeaux ainsi que dans les nouveaux secteurs de colonisation.